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Lily's living away
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30 octobre 2010

HURTS - Trabendo - 29/10/2010

Voilà des jours que je bouillonnais à l'approche du live.
Quelque chose au fond de moi espérait vraiment que j'allais être déçue, parce que je sentais le terrain glissant, je frôlais le coup de coeur dévorant qui me ferait passer les trois prochains mois au fond de mon lit à fixer le plafond en passant le disque en boucle jusqu'à ce que quelqu'un s'assoie à côté pour m'expliquer qu'en fait Theo Hutchcraft n'existe pas. D'ailleurs, laissez-moi changer les draps et j'y vais.

Plus sérieusement, je ne comprends pas bien ce qui s'est passé. Cet été j'ai ouvert un Inrock ou un Télérama, je ne sais plus, je suis tombée sur un encart promouvant le groupe, en expliquant par des mots bien choisis pour taper là où il faut à quel point c'était LE groupe à écouter. Spotify en a rajouté une couche du temps où je n'étais pas Premium et que j'avais le droit à la publicité toutes les demies-heures, jusqu'à voir que ce duo anglais avait même son affiche gigantesque à Camden. Mon grand amour habituel pour casser la gueule aux buzz musicaux a senti le coup alors je me suis penchée sur ce que ce duo anglais pouvait faire. Ca a franchement été le début de la fin : J'ai dû ravaler ma fierté pour admettre que le coup marketing m'avait frappée en pleine face et que j'étais devenue inconditionnelle de ces types sortis d'une vitrine de prêt-à-porter masculin.

Pleurant à chaude larmes sur le gros "SOLD OUT" de The National à l'Olympia le mois prochain (découverts, eux aussi, par ces magazines cités précédemment. Comme quoi, faut vraiment que je les arrête ...), je me suis rabattue sur un petit Trabendo pour aller écouter si un album électropop relativement bien mixé pouvait rendre aussi bien sur scène. C'est comme ça que je me suis trouvé chez HURTS ce soir.

Ca s'annonçait démentiel, mais ça a été apocalyptique en fait.
Je comptais parler de la première partie, expliquer ce qui n'a pas été, pourquoi c'était pas cool etc, mais là je n'ai même plus envie. Place au vrai show, et le mot est faible. Une heure de musique à peine compte tenu de leur fraîcheur et leur newbielité, mais bordel je payerai cher pour à peine dix minutes tellement ça a été jouissif. Ce frontman est terrible. Il débarque en costume bien soigné, les cheveux délicatement laqués en arrière, la boucle à l'oreille, genre dandy classouille qui va te servir de la britpop trop entendue. Mais NON. Accompagné de son acolyte habituel et de très bons musiciens live (dont un ténor aux choeurs !), il te sert un son remarquable, installe une ambiance assez incroyable, genre autre dimension, tout ça. Il reste relativement immobile devant son micro et les jeux de lumière font le spectacle, ça pète de partout, sauf que le gars il bouge pas et scrute la fosse en envoyant tout ce qu'il a dans le bide. Ca donne un côté très étrange, intriguant, spirituel, et le public en est si médusé que c'est finalement une impression palpable. Je crois que les quelques filles qui ont reçu des roses blanches à la volée ont dû défaillir.

Tout ça pour dire que HURTS vaut bien son buzz du moment en fait. S'il fait autant entendre parler de lui c'est probablement parce qu'il devait y avoir une place vacante dans leur genre musical et une forte demande de la combler, contrairement au semi-buzz qu'a fait MGMT précédemment pour des raisons qui m'échappent. Sans vouloir forcément y apposer une étiquette - bien que ce soit typiquement frenchy - je dirais qu'ils sont des sortes de fils spirituels d'une époque de Radiohead couplée avec du Kraftwerk et une bonne dose de personal touch. Et, apothéose suprême, il y a même un vague semblant de Trent Reznor. L'ironie c'est qu'il m'a semblé retrouver un bout de rythmique du titre "Hurt" de Nine Inch Nails. Hurt/Hurts, l'anecdote m'a fait sourire. Loin de moi l'idée d'en faire une conclusion cependant, je note juste la petite coïncidence.

J'ai rarement assisté à un live me mettant en transe à ce point là et nécessitant que je sorte d'urgence de la salle sitôt terminé pour aller me rafraîchir les idées par une ballade nocturne dans le parc d'à-côté. Ca fait tellement du bien de ressentir des palpitations partout, cette petite excitation qui fait que la musique te fait vivre plus que jamais. J'ai vraiment super hâte de les revoir.

lily

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Commentaires
F
Coucou,<br /> <br /> J'y étais aussi et je partage ton sentiment, même si Théo ne me fait pas défaillir. Leur musique, par contre, par certains aspects si !
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