Cali - Live privé à Ouï FM - 26 novembre 2010

Bruno Caliciuri est l'un des artistes les plus controversés de la scène musicale française. Ses airs de faux rebelle énervent, son hyperactivité dérange, ses textes lassent, sa voix agace, son genre musical est particulier ...
Certes.
J'ignore moi-même l'avis que je me fais concrètement sur ce type. Je ne sais pas si j'aime sa musique. Je ne sais pas si j'aime son style. Mais je sais que j'ai un profond respect pour l'homme qui se cache derrière tout ça. Il est comme il est, il véhicule des idées et des messages qu'on ne partage pas toujours, ou pas autant. Il n'empêche que je comprends la source de sa rage, on a en commun ce côté torturé et libertaire que l'on tient d'une expérience familiale particulière. Nos grand-pères ont combattu ensemble pendant la guerre. Celle des républicains espagnols contre Franco. Ce patrimoine familial a ainsi toujours pris dans ma tête le dessus sur le côté artistique de cet homme. Je le respecte parce qu'il honore autant que possible la mémoire de Giuseppe, Antolino et les autres. Il fait parti de ces gens qui ne veulent pas oublier ce qui s'est passé, et cela m'importe énormément.

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C'est de nouveau à Ouï FM que l'on avait rendez-vous ce vendredi soir pour assister à une nouvelle session privée organisée par l'émission "Au secours, c'est du live". Cette fois c'est Cali qui a investi le hall de la radio avec ses sept musiciens pour jouer quelques titres de son quatrième album sorti la semaine dernière.
Ceux qui, comme moi, ont déjà vu l'artiste à plusieurs reprises s'attendaient à un bon bordel tellement ce type est monté sur ressort et animé par sa musique. Mais ce fut bien au-delà de ça.
Une demie heure de sueur, d'adrénaline et de souffle court. De sauts à s'en péter les chevilles. De slam à partir du comptoir. De décibels envoyées par de très bons musiciens dont l'incroyable Geoffrey Burton (Bashung, Iggy Pop ...). Le public en a tellement pris dans la gueule qu'il a retenu la troupe en otage afin de jouer "1000 Coeurs debout", chanson extraite de son précédent album et pas du tout prévue ce soir donc jouée de manière très conceptuelle. Quoiqu'il en soit, le défi a été largement relevé, ce fut un live très agréable, bien que je ne ressente toujours pas spécialement l'envie de me poser pour écouter son disque. Cali fait partie de ces artistes qu'il vaut mieux vivre en live pour éviter l'éventuelle monotonie qui peut s'installer au bout de quelques chansons studio. Sur scène, il est branché sur le secteur et ressort quasi mort au bout de deux heures, c'est un show vraiment intéressant. En dehors de tout cela, c'est un homme très disponible qui se nourrit vraiment de l'avis de son public et avec lequel il est intéressant de discuter. Contrairement à ce qu'il paraît, il ne triche pas, ne joue pas, et reste entier. De ce fait, on oublie assez facilement les petites divergences.

Et puis, de toute façon, je m'en fous de ce que je peux en penser. Ou de ce que les autres pensent de lui. Un jour j'ai vu ma mère ressortir transcendée d'un moment passé avec lui, et c'était tellement beau à voir qu'au final rien d'autre n'a d'importance.

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NEUROSIS - Under the surface