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Lily's living away
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27 mai 2011

Deportivo - 26 mai - Le Trianon - Paris

Deportivo c'est l'enfer et le paradis qui se battent en duel sans trouver de vainqueur. C'est le droit de péter les plombs parce que de toute façon t'es dans une foule de barges et t'as pas le choix. Celui de ne pas culpabiliser si ton déodorant t'a lâché depuis une heure. C'est être sobre quand t'es bourré et être torché quand t'es à jeun.

C'est te faire oublier qu'à la base, "Territorial Pissings" provient de l'idole de ta vie.

Deportivo, c'est aussi un set trop court. Une heure trente, on n'a pas idée quand même. L'avantage c'est qu'il n'y a aucun temps mort, même les ballades nous gardent sous tension, ça reste efficace, ça ne faiblit pas, jamais. Dans ce genre de live il n'y a pas que les amplis qui sont branchés sur le secteur. Dans le public, il n'y a pas non plus vraiment de premier et dernier rang, tout le monde finit par voir le concert de tous les angles possibles tellement ça remue. A l'endroit, à l'envers. Gigue, slam, mosh, on fait dans tout le répertoire physique d'un concert, voire d'un festoche tout entier.

Parlons-en de festoche d'ailleurs. La dernière fois que j'ai vu le groupe c'était à Bobital en 2008, j'avais trois grammes dans le sang et mon baccalauréat depuis la veille. C'était bon, c'était cool, mais pas transcendant, on était vite passé à autre chose. J'ai cru alors que l'ardeur qui m'avait envahie dès 2004 à la sortie du premier skeud s'était envolée, que Deport était un groupe de passage dans ma vie comme tant d'autres. Puis il a fallu un nouvel album il n'y a pas si longtemps. Que Spotify me force à l'écouter. Ensuite j'ai emménagé à cinquante mètres du Trianon et ai fait l'autiste au fond de mon lit (comme dirait l'autre) pendant des jours entiers parce que j'arrivais désespérément pas à aligner trois thunes pour aller les voir. Hier soir vers 22h un miracle est survenu, je me suis retrouvée sur liste de manière très improbable et puis voilà où j'en suis, le cerveau en l'air, des bleus plein les genoux et la vision anticipée que la journée de demain va être hardcore.

Le putain de bémol de cette soirée a été cette foutue idée de m'installer en gradins en pensant que ma journée de boulot m'avait assez tuée à elle-seule et que j'allais pas tenir en fosse. J'ai tout de même failli y descendre trois fois pour chercher mes quinze ans dans la bière et la sueur en distribuant quelques coups de poings même pas volontaires au passage et me prendre des rangers dans la gueule en retour. L'adrénaline m'a tellement inhibée que l'idée de slamer du balcon m'a effleuré l'esprit, reprise in extremis par le rappel que je devais être au taquet au restau dès 8h demain et qu'il n'était pas vraiment le moment de me casser quatre jambes et demi. J'attendrai une autre date, un autre lieu, d'autres circonstances mais putain pas trois ans cette fois.

Bon allez, je m'en vais brancher ma Schecter, j'ai des morceaux à apprendre, la prochaine fois ce sera moi la nana qui montera sur scène pour jouer avec eux.

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